Par Maria Aznar Berko, Paris, L’Harmattan, décembre 2020
Préface de Florence Giust-Desprairies
« Le statut et le rôle prêtés aux populations immigrées dans la communauté nationale agitent le débat public français depuis la fin du dix-neuvième siècle. L’immigré menacerait les référents identitaires de la nation considérée comme corps homogène. L’étranger doit mériter l’hospitalité et prouver son adhésion aux valeurs de la communauté nationale. Il est sans cesse suspecté de trahison en raison des fidélités supposées à sa patrie d’origine. Et si les discours politiques et médiatiques se focalisent aujourd’hui sur les immigrés originaires des pays d’Afrique du Nord et leurs descendants, n’oublions pas que Polonais et Italiens ont successivement incarné en d’autres temps la figure du mauvais étranger. Replacées dans leur contexte socio-historique spécifique, les histoires d’exil sont ici appréhendées dans leur singularité et dans le lien qu’entretient à cette histoire, chaque enfant ou petit-enfant d’exilés, descendant de migrants dits « économiques », originaires de Pologne, d’Italie, du Maroc ou d’Algérie. » (source: éditeur)