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Après Jacqueline Barus Michel, dont nous conservons la mémoire, une nouvelle disparition nous a frappé :
Elvia Taracena nous a quitté dans la nuit du 13 au 14 mai 2017. Elle a été une pionnière dans le développement de la sociologie clinique. Professeur à l’UNAM (Université Autonome du Mexique), elle est venu en France pour son doctorat en sciences de l’éducation à l’Université Paris 8. Pendant 25 ans, elle a accompagné les projets au sein du Laboratoire de changement social à l’Université Paris Diderot en lien avec l’Unam-Iztacala. Elle a participé à la fondation de l’Institut International de sociologie clinique au début des années 2000, puis à la création du Réseau International de Sociologie clinique en 2015. Dans ce cadre, elle a animé plusieurs groupes d’implication et de recherche sur différentes thématiques (Roman familial et trajectoire sociale, roman amoureux et trajectoire sociale, histoires d’argent, face à la honte, Histoire de vie et mémoire corporelle) à Paris, à Mexico, à Montréal et en Argentine. Elle a succédé à la fin des années 1990 à Max Pagès dans la co-animation du séminaire “émotions et histoire de vie” avec moi. Les participants à ces groupes ont toujours témoigné de la qualité de ses apports, de son écoute attentive et bienveillante, de ses compétences cliniques issues de sa pratique comme psychothérapeute et psychanalyste.
Sa contribution pour diffuser la méthodologie des récits de vie et la recherche qualitative dans les sciences sociales au Mexique a été décisive. Elle était membre du comité éditorial de la collection sociològia clìnica.
Nous garderons le souvenir d’une collègue bienveillante, disponible, sachant concilier la rigueur de la chercheure, l’écoute de la pédagogue et l’engagement de l’organisatrice soucieuse du bien commun.
Vincent de Gaulejac (22 mai 2017)
Elvia Taracena Ruíz, in memoriam
Par Isabel Cerdeira: http://www.socioclinica.com/elvia-taracena-ruiz-in-memoriam/