23 novembre 2018: L’organidrame au service de la lutte contre les violences faites aux femmes

Un exemple de mise en oeuvre de l’organidrame, dispositif groupal d’intervention et recherche

A l’été 2017, un accueil de jour et un hébergement dédiés aux victimes de violences conjugales et /ou familiales, la Parenthèse, a ouvert ses portes à Calais. Le projet est porté par l’association Habitat Jeunes (HAJ). Le 23 novembre, HAJ a rendu hommage aux femmes : les résidentes tout comme les travailleuses sociales, juristes, médecins… lors d’un événement public.
Les résidentes ont été accompagnées par Nicolas Grard pour mettre en mots leur parcours par le biais d’ateliers d’écriture. Isabelle Seret et Roland Prévot ont accompagné l’équipe du HAJ à mettre en scène grâce à l’organidrame des situations professionnelles délicates parfois insupportables qui restent gravées dans la mémoire ou qui émotionnellement restent actives.
Le principe de l’organidrame se base sur l’hypothèse que les conflits psychiques et sociaux et les tensions vécues par les salariés au sein du travail sont révélateurs de contradictions, conflits et paradoxes générés par le fonctionnement des organisations.
L’organidrame permet aux acteurs de se mettre à distance par rapport à ce vécu et ces affects mais en même temps, avec l’organidrame, on ne joue que jusqu’à un certain point. On est dans un intermédiaire entre le théâtre et la vie, dans un entre-deux, en dedans – dehors, entre l’individuel et le collectif.
Les photos jointes sont le fruit de cette expression collective : le tunnel qui représente le cycle de la violence, les interdits, ce dont on aurait eu besoin…

Passer du subir à l’agir par le biais du témoignage !

 

Par Isabelle Seret, Auteure, intervenante en sociologie clinique et récit de vie, formée à la victimologie appliquée.