Parution: « William ou le sens de la peine: récit d’un mineur d’âge sur l’impact de la mesure de dessaisissement »

Par Isabelle Seret et William,

Louvain-la-Neuve: Academia,

mai 2024

 

Recueilli par la méthodologie du récit de vie, « William ou le sens de la peine », paru fin mai dans la collection EthnopoétiK chez Academia, est le récit d’un mineur dessaisi. Parmi les jeunes belges dessaisis, William – nom d’emprunt – est l’un de ceux pour qui la peine la plus lourde, la perpétuité, a été envisagée. Mais en vertu de son jeune âge, elle n’a pas été prononcée.

William nous invite à prendre le temps de réfléchir collectivement au sens de la peine et à la place que la prison doit avoir dans le système pénal. Est-ce que nous cautionnons le fait de faire souffrir par les conditions même de la détention et par le désoeuvrement ?

Plus que jamais, au moment où les repères se brouillent, où les enjeux sécuritaires prennent le pas sur les valeurs démocratiques, ce récit est un plaidoyer en faveur de la suppression de la mesure de dessaisissement.

La justice des mineurs doit avoir une visée éducative, et non répressive, et permettre la réintégration de l’enfant dans la société. Son récit démontre aussi que le recours à la prison n’est pas pensé au-delà du prononcé de la peine. Car qui dit incarcération doit se poser la question de la réinsertion. Puisse le récit de William nous réhumaniser en nous interpellant sur le fait que les personnes incarcérées ne sont pas hors société même s’ils « disparaissent » à nos yeux.

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