Lise Poirier Courbet (2015), Erès
« Ce livre est un défi. Un défi à la mort, au silence, à la violence sociale et psychologique. Lise Poirier Courbet répond à un vœu que je formule depuis des années et des années pour que des études nous aident à mieux comprendre ce qu’est le viol, ce qu’il détruit, comment se reconstruire après. Les recherches font cruellement défaut alors que le viol, atteinte fondamentale à la dignité humaine, est un phénomène de masse. Avec cet essai vivant, clair, juste et subtil, nous y sommes.
L’auteure nous raconte la mort du sujet qu’implique le viol, la sidération, la honte, la culpabilité, l’état de dissociation qui coupe les victimes de toute émotion. Elle nous parle aussi, à travers les récits concrets de huit femmes, des conditions de la libération de la parole, de ces mots prononcés et entendus qui permettent de revivre. Son ouvrage porte le sceau très contemporain d’une démarche partant de celles qui ont réussi à « en faire quelque chose » pour mieux aider celles qui cherchent encore à « s’en sortir ». Il ne s’adresse pas qu’aux femmes qui cherchent leur chemin après un viol mais aussi à toutes celles et ceux qui, parmi leurs relations ou dans leur vie professionnelle, sont amenés à cheminer avec une femme victime de viol. A toutes celles et ceux enfin qui, épris d’égalité et de justice, veulent saisir ce que nous avons à défaire et à inventer pour vivre mieux. Ensemble. » Clémentine Autain. (Présentation de l’éditeur)